L’économie Sénégalaise

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Situé dans la partie la plus occidentale du continent, le Sénégal est bordé par la Mauritanie, le Mali, la Guinée et la Guinée-Bissau. Doté d’un climat tropical et sec, il compte 16,7 millions d’habitants, dont le quart vit dans la région de Dakar (0,3 % du territoire).

Situation économique

La pandémie de COVID-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont causé d’importants chocs des termes de l’échange, affectant sensiblement la croissance pour 2022 et entraînant des déficits budgétaires et des niveaux d’endettement élevés et persistants, avec une marge de manœuvre limitée. Les estimations affichent un ralentissement de la croissance du PIB réel à 4,2 % en 2022, par rapport aux 5,5 % prévus avant les chocs. La hausse des prix alimentaires et de l’énergie, les perturbations des échanges commerciaux et une plus grande incertitude ont fait baisser l’investissement privé. Les mêmes canaux de transmission ont contribué à une poussée inflationniste depuis début 2022, qui a atteint son niveau le plus haut depuis des décennies avec 14,1 % en glissement annuel enregistrés en novembre 2022, suivie d’un ralentissement à 9,4 % en février 2023. Par conséquent, l’inflation moyenne est estimée à 9,6 % pour 2022, en augmentation par rapport aux 2,2 % de 2021, entraînée par la hausse des prix alimentaires de 15 % en moyenne pour 2022, contre 2,9 % en 2021.

La pandémie a significativement impacté les perspectives économiques du pays, affectant le secteur des services, notamment le tourisme et les transports, ainsi que les exportations. Pour faire face à cette conjoncture, le Sénégal a mis en œuvre diverses mesures de maîtrise des coûts ainsi qu’un programme de résilience économique et sociale (PRES). La situation présente cependant des défis en raison de marges budgétaires et de filets sociaux limités, de la vulnérabilité du système de santé et de l’importance du secteur informel.

Le redressement économique devrait être progressif. Les services alimentent encore majoritairement la croissance du PIB, alors que le secteur primaire (l’agriculture, en particulier) reste le principal moteur de croissance. Les projets pétroliers et gaziers ont été reportés en raison de la crise sanitaire et ne devraient pas contribuer aux recettes et aux exportations avant 2035.

Situation sociale

L’amélioration de l’accès à des services clés a pu engendrer des gains socio-économiques. Toutefois la hausse des prix mondiaux des produits de base, mais aussi le ralentissement économique global lié au conflit en cours en Ukraine, risquent de mettre en péril ces acquis. Ce qui pourrait entraîner de lourdes pertes pour les ménages du fait de la diminution des revenus du travail et hors travail, de l’inflation des prix intérieurs et des perturbations dans la fourniture de services essentiels.

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